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LA FERME DU MOULIN

Anaïs et Thomas Hardy, Vincent Thomy, Jean-Luc Rallu et Estelle Passelande​​

La Chapelle-Glain (44)​​

En s’appuyant sur un modèle vertueux de polyculture, la Ferme du Moulin regroupe 5 associés et compte environ 120 ha de terres entièrement cultivées en agriculture biologique et une grande diversité de production : élevage d’agneaux solognots (race en voie de conservation) et de vaches jersiaises, produits laitiers de brebis, porcs en plein air de race Longué bayeux, pain au levain issu du blé de la ferme (variétés anciennes et panifiables) et la culture de myrtilles.
Leur production est vendue en direct, sur les marchés de Nantes et d’Angers, dans les magasins de producteurs et à travers les AMAPS.

Avant hier, ma copine Monique m’avait parlé d’un poissonnier génial qui se trouve dans son quartier à côté de Denfert Rochereau. J’ai vite fait consulter le web pour en savoir un peu plus, et effectivement, M. Dominique Maury avait l’air de tenir un très bon établissement.

Poissonnerie Océanique
Dominique Maury
19 rue Mouton-Duvernet 74014 Paris
Tel +33 01 45 39 47 76 Port +33 (06) 28 21 59 05

poissonnier-dominique-maury.jpg

Donc, hier je suis parti rencontrer Dominique chez lui – une rencontre ouverte, honnête et donc très intéressante. Avec les poissonniers de mon quartier (19ème Paris) je trouve les échanges parfois assez “mercantiles” accompagnés par une méfiance des questions sur la provenance des poissons et sur la pêche durable de manière générale. Certainement pas le cas avec Dominique.

Dominique ne vend que du poisson “petit bateau”, et donc, du poisson en très bon état (ne sont pas abîmés par l’écrasement dans les filets des chaluts) et très frais (parfois pêché qqs heures avant, à la différence des gros bateaux – 50 à 100+ mètres – qui tournent en haute mer pendant 2 semaines avant de retourner au port).

En l’occurrence il n’avait pas bcp de poisson (ceci dit, c’était 16h30, et 2 tiers de son chiffre d’affaire se réalise le matin – logique !), mais ce qu’il avait était très beau….surtout le bar de ligne (35€/kilo, tout autour de 4 kilo le poisson) et les rouget (magnifique….même s’ils sont trop cher pour mon budget – ceci dit, j’en ai pris hier). Il m’a rappelé des grèves des pêcheurs, qui expliquait partiellement pourquoi il avait si peu de poisson. Par contre, grâce à ses contrats avec certains pêcheurs (au lieu de passer par Rungis), il arrive à avoir plus de poisson que d’autres poissonniers sur Paris.

Par contre, même pour un poissonnier aussi pro et passionné que Dominique, la validation de la provenance et de la population de ses poissons n’est pas évident. Il avait du thon rouge (Northern / Southern Bluefin, en anglais) en provenance de l’océan Indien – très beau, et j’en ai même acheté pour voir ce que ça donne (je ne connais pas vraiement le thon – sauf en boîte à conserve !!!). Le problème étant que, selon le WCUN (World conservation Union), le FAO (Food Agriculture Organisation), le MCS (Marine Conservation Society) et le MSC (Marine Stewardship Council), les stocks de thon rouge sont en état critique (parfois il n’y a pas d’information sur les populations de thon dans certains régions). Tous les authorités disent qu’il ne faut pas acheter le thon rouge. Dominique n’était pas d’accord….et peut-être il a raison. Mais, c’est très compliqué le monde de la pêche avec des quotas qui sont souvent injuste (en se basant sur des calculs inexacts réalisés par le FAO et autre scientifiques), avec des pays qui dépassent ces quotas sytématiquement (Espagne, France, Irelande, Italie, Norvège, Japon), avec des bateaux qui portent des drapeaux d’autres pays (pour pouvoir exploiter encore plus les mers auxquelles ils n’auraient pas accès normallement), avec des subventions de l’UE qui ne font rien pour ralentir la surpêche de nos océans, avec les pirates qui ne respectent aucune règle….et ainsi de suite.

En tout cas, une rencontre avec un poissonnier qui aime son métier (et ses poissons…il a du carresser les bars, le thon et le cabillaud plusieurs fois pendant ma visite !!), et j’y retournerai bientôt.

Une dernière remarque, dans “Marianne” cette semaine (24-30 mai) il y a 6 pages sur “La disparition programmée des poissonniers” (avec une photo de Dominique Maury, d’ailleurs) et “Poissons d’Elevage contre les Poissons Sauvages”. Intéressant, et plutôt inquiétant.

Marianne 24-30 mai

Une réponse

  1. Hello

    Il y aussi un très bon poisonnier rue lecourbe dans le 15ème il a été élu MOF et explique bien et sans détour la rovenance des poisson et si l’on peut faire des sushis avec (si on a tous ses doigts…)

    Take care

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